NASH est l'acronyme anglophone pour stéatose hépatique non alcoolique ou stéatohépatite non alcoolique. Autrement dit, « la maladie du foie gras » également connu sous le nom de « la maladie du soda »... Selon l'INSERM, 200 000 personnes seraient concernées en France par cette grave maladie du foie. Découvrez dans les prochaines lignes cette maladie peu connue aux conséquences désastreuses qui n'est que le résultat d'une hygiène alimentaire décousue et de la sédentarité.
La maladie de NASH : une maladie de civilisation
Maladie de civilisation par excellence, la stéatose hépatique non alcoolique est le résultat d'une hygiène alimentaire inadaptée, à savoir : extrêmement riche en sucre et en gras et d'un manque d'exercice physique. L'une des fonctions du foie est de stocker le surplus d'énergie apporté par l'alimentation et ce, sous forme de graisse. De ce fait, si l'on consomme plus de sucre et de gras que l'on en dépense, le foie accumule trop de graisse. D'où ses surnoms explicites : « la maladie du foie gras » ou « la maladie du soda ».
Bien que les cellules hépatiques soient abîmées comme lors d'hépatites d'origine alcoolique, la consommation d'alcool n'a ici aucun rôle dans ce processus lésionnel.
Le rôle de l'insuline dans la maladie du soda
Concrètement, la NASH est liée à la résistance à l'insuline car, en effet, le pancréas des personnes en surpoids doit sécréter une quantité considérable d'insuline pour faire diminuer le taux de sucre dans le sang (la glycémie).
Au fil des années, celui-ci s'épuise entraînant une hausse de la glycémie : un diabète de type II apparaît. Parallèlement, cette hyper-insulinémie perturbe l'assimilation des acides gras par les cellules du foie : c'est la stéatose assurée.
Facteurs à risque de la NASH
La stéatohépatite non alcoolique est une maladie chronique du foie qui touche des millions de personnes à travers le monde. Elle est extrêmement courante auprès des populations souffrant d'obésité. En 2019, la NASH est la deuxième cause de greffe de foie aux États-Unis, derrière l'hépatite C.
Les autres facteurs de risque selon le Centre Hépato-Biliaire de Villejuif sont :
le surpoids (Indice de masse corporelle supérieur à 25 kg/m2)
l'hyperglycémie à jeun (supérieure à 6,1 mmol/l)
l'hypertriglycéridémie (supérieure à 1,7 mmol/l)
l'adiposité centrale (tour de taille supérieur à 88 pour les femmes et supérieur à 102 cm pour les hommes)
un taux de HDL-cholestérol bas (inférieur à 0,5 g/l pour les femmes et inférieur à 0,4 g/l pour les hommes).
Comment la NASH est-elle détectée ?
Si le sujet appartient aux catégories de personnes à risque et qu'il présente une fatigue généralisée, des œdèmes, des hémorragies digestives ou une jaunisse, il se peut que la maladie de NASH soit déjà installée. N'ayant pas de symptômes propres, elle est difficilement détectable.
Des analyses sanguines peuvent dans ce cas révéler un haut taux de transaminase et des Gamma GT sachant le sujet n'est pas atteint d'hépatites ni virale, ni d'origine alcoolique. Cependant, cela ne suffit pas. Une biopsie du foie doit être pratiquée pour valider le diagnostic.
Conséquences de la maladie du soda
Cette pathologie entraîne avec elle de nombreuses conséquences désastreuses si elle n'est pas correctement prise en charge.
En effet, 1/3 des stéatoses hépatiques non alcoolique évoluent vers une cirrhose ouvrant la porte à un possible carcinome hépato-cellulaire, autrement dit : un cancer du foie.
Traitements Conventionnels
La maladie de NASH est réversible avant l'apparition d'une cirrhose. Ce qui est très encourageant !
Les traitements consistent à :
Revoir l'hygiène de vie générale du patient afin de limiter la prise de poids voire d'en perdre : refonte alimentaire, travail psychologique autour de la problématique alimentaire, activité physique adaptée.
Prise de médicaments pour combattre l'insulino-résistance.
La piste du CD44, une molécule présente à la surface des cellules immunitaires, qui participe à l’inflammation hépatique.
La piste des cellules de Kupffer qui sont des macrophages embryonnaires ayant une action positive sur le foie,
la piste du microbiote.
Pour les cas les plus sévères :
Chirurgie bariatrique,
Greffe de foie.
Traitements et Thérapies Complémentaires
Les techniques complémentaires de santé et de bien-être au naturel comme l'homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise, l'ayurvéda, la naturopathie, l'hypnose ericksonienne, la sophrologie, la méditation ou encore les techniques réflexes comme la réflexologie plantaire, palmaire, endo-nasale ou auriculaire peuvent très bien dans ce cas accompagner un patient souffrant de la NASH pour potentialiser son protocole ordonné par ses médecins.
En effet, chacun dans sa discipline peut apporter un soutien qu'il soit d'ordre psycho-émotionnel, diététique, énergétique ou par le biais d'une pharmacopée naturelle adéquate, personnalisée et compatible avec tout traitement allopathique.