L'usage des antibiotiques en France : le rapport de Santé publique France

Le 2 novembre 2022 est sorti le nouveau rapport de Santé publique France sur la consommation d'antibiotiques au cours de l'année 2021. Il semblerait que la France reste un pays où l'usage des antibiotiques est encore trop systématique. Découvrez en détails ce que révèle ce rapport, les risques d'une consommation irraisonnée d'antibiotiques et les alternatives possibles pour éviter une augmentation de l'antibiorésistance. 

Sept cents prescriptions d'antibiotiques pour 1 000 habitants (hors hospitalisation) ont été réalisées en 2021

Avec la crise Covid en 2020 et début 2021, les prescriptions avaient chuté. Les gestes barrières, les confinements successifs, les désinfections récurrentes, les isolements obligatoires et recommandés ainsi que la baisse des consultations médicales ont fait diminuer la circulation de maladies infectieuses et donc baisser le nombre de prescription. 

Cependant, avec la reprise d'une activité normale au cours de l'année 2021, on a noté une nette augmentation des prescriptions antibiotiques en soins de ville et notamment chez les 0-4 ans. En revanche, dans les Ehpad, il semblerait que la baisse ait continué en 2021.

Quels sont les impacts des antibiotiques sur le microbiote intestinal ?

« La prise d’antibiotiques n’est jamais anodine. A chaque traitement, le microbiote habituel, à savoir les bactéries hébergées naturellement dans notre organisme, constitué en majorité de bactéries sensibles aux antibiotiques est en partie détruit, laissant place aux bactéries résistantes aux antibiotiques. Certaines molécules, appelées aussi antibiotiques critiques génèrent davantage cette résistance avec le risque de rendre ces traitements inefficaces », précise le Dr Anne Berger-Carbonne, responsable de l’Unité infections associées aux soins et résistance aux antibiotiques à Santé publique France.

« Les antibiotiques, c'est pas automatique »

Les chiffres dans le rapport de Santé publique France :

  • Plus de 7 Français sur 10 (77%) pensent qu’ils sont efficaces en cas de bronchite aiguë, plus de 65% en cas de bronchiolite, 55% en cas d’angine virale et 53% en cas de grippe, alors que les antibiotiques sont inefficaces sur ces infections dues à des virus ;

  • Plus d’1 Français sur 2 (54%) pense qu’il est recommandé de prendre des antibiotiques pour un mal de gorge (alors que plus de 80% des angines sont virales), 50% estiment que les antibiotiques permettent de se remettre plus vite sur pied ;

  • 44% d’entre eux considèrent qu’il est préférable de prendre des antibiotiques lorsqu’on veut retourner rapidement au travail.

Bien utiliser les antibiotiques selon Santé publique France

  • Les antibiotiques ne sont efficaces que sur les infections bactériennes. Ils n'auront aucun effet sur les affections virales. 

  • Aucune automédication : toute prise d'antibiotique doit être prescrite par le médecin (on ne prend pas les antibiotiques de ses proches ni ceux qu'on vous avait prescrit la dernière fois même si les symptômes sont identiques)

  • La durée du traitement doit être respectée. 

  • Rapporter les antibiotiques non consommés à la pharmacie
antibiotique


Les risques d'une utilisation d'antibiotique déraisonnée

L'antibiorésistance sera bientôt l'une des principales causes de mortalité dans le monde. Sur le site officiel de l'OMS, on peut lire : « La résistance aux antibiotiques atteint désormais des niveaux dangereusement élevés dans toutes les régions du monde. De nouveaux mécanismes de résistance apparaissent et se propagent dans le monde entier, compromettant notre capacité à traiter les maladies infectieuses courantes. Pour un nombre croissant d’infections, comme la pneumonie, la tuberculose, la septicémie et la gonorrhée et les maladies d'origine alimentaire, le traitement devient plus difficile, voire impossible parfois, du fait de la perte d’efficacité des antibiotiques. »

Quelle est la place des solutions naturelles ?

  • Les huiles essentielles antibiotiques les plus efficaces

Les huiles essentielles à phénol sont les plus puissantes et donc à manier avec beaucoup de précautions. Elles sont dermocaustiques et hépatotoxiques si prise à long terme. Elles sont formellement contre-indiquées pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. 
Voici quelques-unes des plus courantes :

  • L'huile essentielle d'Origan (origanum compactum) est la plus puissante de toutes.
  • L'huile essentielle de Thym à thymol (Thymus zygis L
  • L'huile essentielle de Sarriette des montagne (Satureja montana)
  • L'huile essentielle de Clou de Girofle (Syzygium aromaticum)

  • L'argent colloïdal

Avant la découverte de la pénicilline et des antibiotiques, l'argent était communément utilisé pour traiter les infections. On mettait d'ailleurs une pièce en argent dans les carafes pour purifier l'eau. C'est ainsi que l'argent colloïdal a fait ses preuves depuis des siècles et revient en force ces dernières années. 

L'un de ses plus grands intérêts est que les différents germes auxquels il s'attaque ne développent aucune résistance. Tout l'intérêt de l'argent colloïdal repose sur ses propriétés antiseptique, bactéricide, antiviral, antifongique et surtout comme antibiotique, sans les effets secondaires de ces derniers lorsqu'ils sont de synthèse (altération du microbiote intestinal, résistance notable de certaines bactéries ...).

Mieux vaut prévenir que guérir

Travailler en amont sur le terrain est le domaine de la prévention. Cela passe par :

  • l'alimentation pour couvrir les besoins nutritionnels et si besoin faire des cures de vitamines, de zinc, de fer et de magnésium. 
  • le sommeil pour récupérer et laisser le corps de reposer.
  • le sport pour lutter contre les conséquences de la sédentarité et stimuler le système immunitaire.
  • la gestion émotionnelle : on sait aujourd'hui que le stress fragilise la réponse immunitaire. 

La qualité du microbiote intestinal est également de rigueur. Pour cela , ne pas hésiter à faire une cure de probiotiques à l'automne. 

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